En 2005, le ministère de la Santé et des Services Sociaux (MSSS) s’est doté d’un Plan d’action en santé mentale (2005-2010. La force des liens) (PASM), où l’idée de partenariat entre les usagers et les décideurs a été mise de l’avant. Désormais le MSSS, les Agences de la santé et des services sociaux (ASSS) ainsi que les Centres de santé et services sociaux (CSSS) devaient s’assurer d’obtenir la participation des utilisateurs de services en santé mentale, et ce, pour tous les exercices de planification et d’organisation des services de santé mentale.
Les résultats de l’étude montrent entre autres que les principales préoccupations portées par les personnes utilisatrices ne sont pas tant liées à l’organisation des services qu’à’à leurs conditions de vie dans la communauté : logement, travail, droits, etc. En ce qui concerne plus directement les services, le rôle attribué aux personnes utilisatrice est souvent celui de courroie de transmission de l’information. Leur influence sur les décisions est quant à elle plutôt mitigée.
Dans les régions, les facteurs reconnus pour influencer le développement de la participation par les répondants sont les caractéristiques des acteurs impliqués, le financement, la présence ou non d’un regroupement de personnes utilisatrices, l’implication du milieu communautaire, le contexte organisationnel et les expériences passées de participation.
Pour rendre plus effective l’application de la directive du MSSS, différentes mesures apparaissent incontournables : préciser les rôles et les attentes envers les personnes utilisatrices, définir les cibles à atteindre et rendre obligatoire la reddition de compte et le financement des activités de participation par les CSSS, les ASSS et le MSSS.