Montréal, 22 mars 2005.
Action Autonomie, le collectif pour la défense des droits en santé mentale de Montréal, dénonce encore une fois l’inertie du réseau de la santé et des services sociaux ainsi que du Curateur public relativement à la situation qui prévaut à la résidence Rachel.
Nous croyons que la volonté exprimée par le Ministre Couillard d’accréditer ou de certifier ce type de résidence ne corrigera pas le problème, bien au contraire. Il risque plutôt de cautionner ce type de ressources au détriment de formules d’hébergement beaucoup plus convenables.
La certification, c’est en quelque sorte maquiller l’intolérable, c’est encore une fois être inspiré par la «loi du moins pire», c’est de reconnaître que des lieux qualifiés d’infectes et non recommandables puissent obtenir l’aval du ministre et constituer des lieux de références pour le réseau de la santé et des services sociaux. Encore une fois, on semble faire peu de cas du respect de la dignité des personnes pauvres et marginales.
Pour Action Autonomie, la crise du logement qui frappe actuellement ainsi que le manque de services de soutien à domicile favorisent le développement de résidences du type de la Maison Rachel. Dans ce contexte, la solution doit passer par un investissement dans du logement social abordable ainsi dans le développement de services de soutien à domicile répondant aux besoins de ces personnes.
La solution envisagée doit permettre aux personnes de pouvoir faire un vrai choix concernant le lieu où elles désirent habiter. À moyen terme, investir dans du logement social, c’est investir dans la santé.
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Action Autonomie (514) 525-5060
