Électrochocs: Monsieur Bolduc? Les femmes ont le droit de savoir!

Montréal, le 8 mai 2010

Le comité Pare-Chocs a rappelé au ministre Yves Bolduc que les femmes ont le droit de connaître la situation concernant les électrochocs!
Lors d’un rassemblement pour l’abolition de cette pratique, plusieurs femmes ont fait état de leur inquiétude face à ce traitement expérimental depuis 1930.

Les dernières statistiques obtenues par le comité Pare-Chocs datent de 2006. À ce moment, il était indiqué que les électrochocs étaient administrés à 66 % à des femmes et majoritairement, à des femmes âgées. Pourquoi majoritairement aux femmes? dans quel contexte? pour quelle pseudo-maladie ? quels en sont les effets sur les femmes visées?

Une survivante des électrochocs, madame Francine Santerre-Dupuis, a fait un témoignage émouvant des séquelles importantes avec lesquelles elle vit depuis qu’elle a subi 167 électrochocs. Elle dit :

«Les électrochocs non seulement ne m’ont pas aidé mais de plus ils ont brisé ma vie. Il faut que cesse cette pratique barbare.»

Pour madame Denise M. Blais, présidente de l’Alliance communautaire autonome pour la promotion et la défense collective des droits en santé mentale du Québec :

« Il est inacceptable que le ministre Bolduc ne puisse pas répondre aux inquiétudes légitimes des femmes. Les électrochocs sont administrés sans aucune surveillance de la part du gouvernement. »

Selon monsieur Ghislain Goulet, porte-parole du comité Pare-Chocs:

« Le gouvernement laisse le milieu médical gérer ce traitement. Si le passé est garant de l’avenir, il y a lieu de s’inquiéter. Est-il nécessaire de rappeler les nombreux abus dont ont été victimes, dans le passé, les personnes ayant un problème en santé mentale » .

Le comité Pare-Chocs demande depuis 2005 que le gouvernement donne suite aux recommandations de l’Agence d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé qui indiquait dans son rapport en 2003 que « les incertitudes quant à l’efficacité et aux risques de l’ETC demeurent importantes » d’où la nécessité d’encadrer ce genre de pratique.

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Pour information :
Ghislain Goulet 514-802-5355

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